1/3 : pourquoi avoir créé Génération XX ?

Hello !
Mercredi dernier, plutôt que de partager un nouvel épisode, j'ai posté un message vocal sur le podcast. Si vous l'avez écouté et que c'est la raison pour laquelle vous recevez cette newsletter, bienvenue ! Si vous receviez déjà les newsletters Génération XX, alors ravie de vous retrouver.
Le but de cette newsletter et des deux prochaines est de vous parler de ce qu’est Génération XX, de ses valeurs, de ses projets.
Pourquoi ? Parce que ces derniers mois c’est une question sur laquelle j’ai beaucoup travaillé et le « futur » que j’imagine pour Génération XX n’a de sens que s’il parle à une audience, c’est-à-dire vous. Avant de partager ces questionnements et ce que j’envisage pour la suite, commençons par le commencement :
Newsletter 1/3 : pourquoi avoir lancé Génération XX ?
Quand on me demande pourquoi j'ai lancé Génération XX, on me demande presque automatiquement si j'ai une formation de journaliste. La réponse est non.
D’ailleurs, je ne me suis jamais dit qu'il fallait que je sois journaliste pour lancer Génération XX au moment où je l'ai fait. À vrai dire je ne me suis pas vraiment posé de questions, pas mis de barrière ni de réelle pression puisque je n'avais pas de plan en tête, juste l'envie que ce podcast existe, tout simplement.
Flashback printemps 2016 : j’ai quitté mon job depuis quelques semaines - non pas par « rejet » du salariat ou parce que j'avais un projet précis en tête, mais plutôt suite un concours de circonstances - et je réfléchis alors à la proposition qu'on m'a faite de m'associer pour créer une entreprise, en même temps que je passe des entretiens d'embauche.
Bref, je me pose pas mal de questions sur mon parcours professionnel, les "bonnes" décisions à prendre etc.
La perspective de créer une entreprise m'intrigue : je commence à plancher sur le projet qu'on me propose et surtout j'assiste à des conférences et lis tout un tas d'articles sur "les femmes entrepreneures" (question d'identification). J’ai alors l’impression d’être face à deux discours : d’un côté, on me vend l'image de la « wonder-woman », on place une poignée de femmes sur un piédestal en leur demandant les secrets de leur réussite et de l’autre, on me rabâche combien tout est compliqué quand on est une femme et à quel point on est "pas assez ceci" ou "trop cela" ...
Dans les deux cas, je trouve cela plutôt décourageant. Ce dont j'ai besoin, c'est d'inspiration pour me faire avancer dans mes propres réflexions, pas d'un modèle à suivre ou d'une liste de choses à faire et ne pas faire.
C’est alors que … je commence à écouter des podcasts américains et que c'est la révélation : je découvre des parcours variés, des gens qui racontent autant leurs échecs que leurs réussites et je deviens accro à ce format qui me permet d'écouter des heures de contenus pendant mes temps "morts" comme les trajets en métro. Toutes ces histoires que j'écoute me permettent de me poser les bonnes questions sur ma propre situation : je décide alors de ne pas m'associer sur le projet d'entreprise qu'on m'avait proposé car j'ai l'intuition que, malgré ce que je pensais, il ne correspond pas réellement à mes aspirations personnelles.
Convaincue que l'écoute de ces podcasts a énormément participé à me faire avancer dans mes réflexions, je me dis qu'il faut absolument que je lance un format similaire en français. À ce moment là, mi-2016 donc, il n’y a pas encore de réel podcast natif en France : la plupart des émissions disponibles sur les applications de podcast sont les "replays" des grandes radios.
Grâce à la magie des réseaux sociaux, LinkedIn et Instagram notamment, je vois que comme moi, d'autres ont l'intuition que le podcast doit se développer en France : je rencontre alors Joël Ronez, qui s'apprête à lancer le studio de podcasts Binge Audio, et Lauren Bastide, qui travaille sur le lancement de La Poudre et du studio Nouvelles Écoutes.
Tout cela m'encourage et je mets des mots sur mon intuition : ce dont j'ai envie c'est créer un podcast en français dans lequel des femmes pourraient venir raconter leur parcours, parler des projets qu’elles ont créé et partager leurs doutes, leurs victoires et leurs questionnements. J'avais envie de présenter mes invitées autrement que comme des "wonder-women" ou des "victimes" du système. J’avais envie de faire parler des femmes, sans les enfermer dans des stéréotypes de femmes. J’avais envie de parler d’entrepreneuriat au sens large d’avoir un projet, qu'il soit d'entreprise, associatif, artistique ou autre. J’avais envie de pouvoir redéfinir ces notions qui parfois nous culpabilisent ou nous inhibent comme "le succès", "l'échec", "l'ambition" etc.
Juin 2016 je me jette donc à l'eau et enregistre mon tout premier épisode avec Charlotte Husson, dont la bienveillance, la sincérité et la confiance m'encouragent à poursuivre dans ma lancée.
Fin 2016, j'ai cinq épisodes en boîte mais j'hésite à les mettre en ligne. Je me demande si des gens vont écouter, si c'est intéressant, si bla bla bla ... En parallèle, je travaille sur un nouveau projet de création d'entreprise et je me demande si je vais avoir le temps de tout faire en même temps. Mes proches et leurs encouragements mettent fin à mes doutes : je n'ai rien à perdre.
Le 1er février 2017, je mets donc le 1er épisode de Génération XX en ligne.
Myriam Levain - avec qui j'avais enregistré un des premiers épisodes - me propose d’écrire un article sur Génération XX dans ChEEk Magazine. Quelques jours plus tard, Pauline Pellissier, journaliste chez Grazia.fr - que je ne connaissais absolument pas mais à qui j'avais adressé un communiqué de presse comme une bouteille à la mer - m'appelle et souhaite m'interviewer. Il y a aussi Valentine Cinier qui me contacte pour inclure Génération XX dans l'article sur les podcasts qu'elle prépare alors pour Konbini.fr, après avoir découvert le compte Instagram que j'avais lancé pour communiquer sur mon projet ...
C’est officiel, Génération XX était lancé.
Dans la prochaine newsletter, je vous parlerai des mois et années (déjà !) qui ont suivi le lancement de Génération XX et des questionnements qui se sont imposés à moi au fur et à mesure ...
xx,
Siham